Aringa Rossa est la traduction italienne d’une expression anglaise, « red harring » (hareng rouge), qui désigne dans le cinéma des récits à fausse piste, qui induisent le spectateur en erreur pour mieux le surprendre ensuite par la révélation d’un fait inattendu.
Méfions-nous des apparences. La chorégraphe italienne Ambra Senatore nous fait croire que la danse n’est le fruit que de l’improvisation, et nous entraîne au cœur d’une pagaille en réalité savamment orchestrée, dont les éléments à première vue épars et disparates nous apparaissent soudain reliés entre eux par un unique fil et former un tout parfaitement cohérent.
Aux moments de danse amples se mêlent scènes et actions du quotidien de ce petit groupe qui s’organise, tant bien que mal. Mouvements répétés, au ralenti, arrêts sur image, suspense, Aringa Rossa a quelque chose de cinématographique.
Ne manquez surtout pas la dernière création, entre danse et théâtre, de cette héritière indocile de Pina Bausch !